J’avais 8 ans quand 2M est arrivé dans nos foyers.
Pour un enfant des années 80, c’était comme ouvrir une fenêtre sur un monde inconnu.
Fini le monopole de la VHS empruntée aux frères aînés — désormais, les séries et films débarquaient directement à la maison.
Les années 90 : Les frissons et la survie
Mes premières amours cinématographiques ?
Les films d’horreur et de survie. Le Retour des Morts-Vivants, des VHS qu’il fallait rembobiner discrètement, en espérant que mes frères ne remarquent rien.
Le frisson de l’interdit ajoutait au frisson de l’écran.
Puis vint MacGyver : moins effrayant, mais bien plus inspirant.
Son ingéniosité, sa capacité à bricoler des solutions technologiques avec presque rien… tout cela résonnait avec mon goût pour les innovations.
L’ère des mondes imaginaires
En grandissant, j’ai découvert les sciences fictions et les films cultes qui ont façonné l’imaginaire collectif :
- Dune et ses univers désertiques habités par des visions prophétiques.
- Orange Mécanique, dérangeant mais fascinant par sa mise en scène et ses questions sur la société.
- Star Wars, qui nous a appris que la technologie pouvait être aussi mystique qu’épique.
- Iron Man et Les Avengers, où le super-héros se mêle au génie scientifique.
Ces œuvres m’ont montré que le cinéma pouvait être à la fois un divertissement et un laboratoire d’idées.
2000 – 2010 : Le streaming balaye les frontières
Avec l’ADSL, puis la fibre, le cinéma est sorti de la salle obscure et du magnétoscope pour s’installer partout.
Les DVD ont cédé leur place aux plateformes de streaming : Netflix, Amazon Prime Video, Disney+…
On passait d’une chaîne télé à un catalogue infini.
Les séries à gros budgets sont devenues des événements mondiaux : Game of Thrones, Stranger Things, The Mandalorian.
2020 – 2025 : Cinéma augmenté et créations assistées par IA
En 2025, les plateformes ne se contentent plus de diffuser : elles créent.
Les algorithmes produisent des films optimisés pour plaire à des publics précis.
Les IA peuvent recréer un acteur disparu, prolonger une saga culte, ou même adapter un livre en temps réel selon les choix du spectateur.
Des outils comme Runway, Sora ou Pika permettent à un créateur indépendant de réaliser des effets spéciaux dignes d’Hollywood depuis son ordinateur portable.
Conclusion : De spectateur à créateur
Du petit garçon qui rembobinait ses K7 en cachette au geek de 2025 capable de générer sa propre série de science-fiction avec l’IA, le chemin est vertigineux.
Le cinéma a changé de visage, mais il garde la même magie : celle de nous transporter ailleurs, que ce soit dans une galaxie lointaine ou dans un futur que nous inventons.